Qualité de l'air dans les parcs de stationnement couverts : vigilance, prévention et suivi sont de rigueur

L'AFSSET rend son avis sur les concentrations en polluants à recommander dans l'air des parkings couverts.

La pollution atmosphérique urbaine est à l´origine d´effets sanitaires bien documentés. Ils peuvent survenir à de faibles niveaux de pollution (inférieurs aux valeurs limites réglementaires en air ambiant extérieur). La fréquentation d´un parc de stationnement couvert, milieu plus ou moins confiné, ne peut qu´augmenter l´exposition des personnes à la pollution automobile.

Dans un avis publié ce jour et faisant suite à une étude de la qualité de l'air dans des parcs de stationnement couverts, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (Afsset) considère que les risques sanitaires liés aux parcs de stationnement couverts sont difficiles à évaluer mais qu'ils ne peuvent être considérés comme négligeables, notamment pour des expositions prolongées ou répétées, au vu des concentrations des polluants mesurés ainsi que de la connaissance de leurs effets toxiques. L'Agence estime également que, dans le cadre d'un suivi de la qualité de l'air des parcs de stationnement couverts, le monoxyde d'azote (NO) est le polluant "indicateur de référence" le plus pertinent à surveiller en routine.

Après avoir mené des campagnes de mesure de polluants dans des parcs de stationnement couverts et étudié toute la littérature disponible sur le sujet, l'Afsset émet une liste de recommandations portant principalement sur 5 points :

Intégrer la problématique de la qualité de l'air dès la conception de nouveaux parcs de stationnement couverts : dimensionnement de la ventilation, mise en place de mesures régulières, étude du cheminement des piétons dans les zones de meilleure qualité...

Garantir une certaine qualité de l'air au sein des parcs de stationnement couverts en respectant une concentration en NO donnée sur un pas de temps de 30 minutes. Trois options sont proposées (400g/m3, 600g/m3 ou 800g/m3) correspondant à différentes implications en terme sanitaire.

Installer les activités professionnelles sédentaires dans des zones spécifiquement ventilées et informer les personnes exposées sur les risques identifiés.

Evaluer périodiquement la qualité de l'air de parcs de stationnement couverts représentatifs afin de suivre une éventuelle évolution des émissions et de rectifier les recommandations en conséquence.

Poursuivre les travaux de recherche permettant une meilleure caractérisation de la qualité de l'air dans les parcs de stationnement ainsi que des effets sanitaires associés aux polluants rencontrés dans ces espaces.

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