Nice : un arrêté municipal fortement contesté !

Comme chacun le sait, depuis le 16 mars dernier, un arrêté municipal réglemente l’activité des établissements de vente à emporter et des épiceries de nuit. Cet arrêté stipule que les établissements, établis dans un périmètre® bien défini, doivent cesser leurs activités commerciales à 23 h 00 du 1er mai au 1er octobre et à 22 h 00 le reste de l’année. Cet arrêté voulu par le maire de Nice Christian Estrosi pour " protéger les riverains qui en ont assez du bruit et des rixes qu’engendrent ces commerces " est vivement contesté par les commerçants niçois, qu’ils soient épiciers, glaciers ou autres. A la veille de la saison estivale, les professionnels et les consommateurs s’inquiètent sur les conséquences de cet arrêté : " Vous rendez-vous compte qu’il n’est plus possible dans la cinquième ville de France d’acheter une bouteille d’eau ou une glace après 22 h 00 ", témoigne un commerçant du Vieux Nice.

Si ce n’est certes pas l’achat d’une bouteille d’eau ou d’une glace qui pose problème, mais bel et bien la consommation de boissons alcoolisées sur la voie publique qui a motivé cet arrêté municipal, les élus d’opposition demandent au maire de Nice de revenir sur cet arrêté qu’ils jugent maladroit et proposent de s’inspirer de l’exemple du Plan Alcool de la Préfecture de la Loire-Atlantique. Celui-ci interdit la vente de boissons alcoolisées à emporter sur l’ensemble du département à partir de 22 h 00 et encadre les professionnels de la nuit à travers le respect d’une charte de qualité. Cette charte élaborée avec la Chambre de Commerce et de l’Industrie précise que le commerçant s’engage à respecter la règlementation, à suivre une formation et à agencer son magasin pour empêcher la vente en libre service des boissons alcoolisées.

Pour le Conseiller général Marc Concas (PS) celui-ci a le sentiment qu’aujourd’hui " on viole une liberté publique : celle du commerce et de l’industrie " et sera vigilant sur les dérogations qui pourront être accordées à certains commerces en précisant que l’ "on ne peut pas faire de la discrimination entre les catégories de commerçants et les activités commerciales ".

Côté commerçants et usagés, une pétition circule et un groupe a été créé sur Facebook comprenant près de 4000 personnes "plus important que celui du tram" comme le précisait, hier, Patrick Allemand, le 1er vice Président de la Région PACA en charge du développement économique. A suivre...

® le périmètre concerné est : à l’Ouest du boulevard René Cassin ; au Sud, la Promenade des Anglais, le Quai des Etats-Unis et le Port ; à l’Est, les boulevards Stalingrad, Lech Walesa, Riquier, de l’Armée du Rhin, Jean XXIII, et Louis Braille, avenue Louis Génari, boulevard Pierre Sémard, avenue Denis Séméria ; au Nord, l’avenue Lyautey, la voie Malraux, les avenues Raymond Comboul, Saint Lambert, du Ray et Sylvestre, les boulevards de Cessole et Gambetta et l’autoroute urbaine sud.

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