Une fois de plus les chiffres du chômage publiés par le gouvernement sont unanimement contestés y compris par les organismes qui les produisent et par l'institut européen de la statistique. Cette situation invraisemblable est indigne d'une grande démocratie comme la nôtre.Nous demandons au Président de la République d'autoriser sans délai la publication de l'enquête emploi de l'INSEE, qui seule peut attester de la situation réelle du chômage dans notre pays. Nous demandons que cette publication ait lieu avant les élections législatives, c'est une exigence morale. Les français, au moment où ils vont décider de la politique qui sera menée dans les cinq années à venir, ont droit à la vérité sur les résultats d'une politique dont le principal inspirateur n'est autre que François FILLON.La vérité, c'est un quinquennat blanc sur le front du chômage. Celui-ci est au même niveau qu'il y a cinq ans. Ce fiasco est d'autant plus grave que le contexte était on ne peut plus favorable à la baisse du chômage, avec le départ en retraite des baby-boomers, avec les 1% de croissance annuelle mondiale en plus qu'entre 1997 et 2002.Le plus inquiétant est que la droite veut pour demain les mêmes recettes contre le chômage que celles qui ont échoué hier.Le contrat de travail unique de M. Sarkozy, les français doivent le savoir, sera le grand frère du CPE, parce que fondamentalement les inspirateurs de ces mesures n'ont pas pour cible le chômage -aucune étude n'a jamais sérieusement démontré un quelconque impact-, mais le droit du travail.La détaxation des heures supplémentaires, que nous n'avons cessé de dénoncer, est aujourd'hui également contestée par les économistes de tout bord qui y voient une mauvaise mesure. Coûteuse pour les finances publiques, sans effet sur le pouvoir d'achat parce que ce qui est donné aux uns sera repris aux autres, négative sur les retraites car les heures concernées ne seront pas prises en compte par la sécurité sociale, elle sera désastreuse pour le chômage. Comment en serait-il autrement alors que l'embauche coûtera désormais près de 50% de plus que le recours aux heures supplémentaires ?A l'opposé de cette capitulation face au chômage, le Parti Socialiste propose de refaire de l'emploi la priorité numéro un de notre pays : la recherche, nos universités, une politique industrielle, le pouvoir d'achat pour remettre la croissance française en tête de l'Europe ; les emplois tremplins, la priorité aux CDI, la lutte contre les délocalisations, la formation et la progression professionnelle pour l'accès de tous à un emploi de qualité. Tel est le principal choix que seront amenés à faire les Français lors des élections législatives.Communiqué de Martine AUBRYSecrétaire nationale à l'Emploi aux Affaires Socialeset de Jean-Marc GERMAIN délégué national à l'emploi |
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