Protection du climat: une action rapide s'impose

Les plus graves conséquences liées au changement climatique peuvent encore être évitées. Mais il ne reste plus beaucoup de temps. Selon les prévisions du conseil du climat des Nations Unies, la tendance à la hausse des émissions de gaz à effet de serre doit être stoppée dans les prochaines 10 à 15 années. Pour ce faire, il faut avant tout accroître l'efficacité énergétique.
La troisième partie du rapport sur le climat mondial, lequel a été publié à Bangkok, est encourageante. Le changement climatique peut être endigué si la communauté internationale agit rapidement et ensemble. L'objectif consiste à réduire les émissions à l'échelon mondial d'au moins 50 % d'ici 2050.

La protection climatique est économiquement judicieuse

La bonne nouvelle est qu'une protection climatique ambitieuse est supportable pour l'économie. Elle fait baisser la croissance économique mondiale de 0,1 % seulement par an. Et la protection climatique n'entrave pas l'économie, a dit clairement le porte-parole du gouvernement fédéral Ulrich Wilhelm. Les coûts d'une protection climatique effectuée à temps sont nettement inférieurs aux dommages engendrés par un changement climatique non contrôlé.

Il faut éviter que la terre ne se réchauffe de plus de 2,4 degrés. Autrement, les conséquences ne seront plus maîtrisables, mettent en garde les auteurs du rapport. Par conséquent, les 400 experts du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) réunis à Bangkok exigent avant tout une meilleure efficacité énergétique des appareils électroménagers, des bâtiments et des transports.

L'Europe en tête

L'Union européenne s'est déjà engagée sur cette voie lors de son sommet de printemps: les chefs d'État et de gouvernement ont récemment fait part de leur objectif d'augmenter l'efficacité énergétique de 20 %. En outre, la part des énergies renouvelables dans l'approvisionnement énergétique doit atteindre les 20 % d'ici 2020. Parallèlement, cela augmente la pression d'innovation exercée sur l'industrie pour qu'elle développe des technologies adaptées à l'avenir et donc exportables.

Par ailleurs, lors du sommet du G8 à venir qui se tiendra à Heiligendamm, la chancelière fédérale Angela Merkel proposera même à ses partenaires internationaux de réduire les émissions de 30 % en Europe, à condition que les partenaires du G8 emboîtent le pas en matière de politique énergétique.

Créer des écosystèmes intacts

Le rapport sur le climat ne signale pas seulement les émissions de CO2 liées à l'énergie, mais il décrit également les effets nocifs d'autres gaz à effet de serre. Dans l'agriculture par exemple, l'élevage de bétail, l'irrigation en riziculture et la fertilisation azotée produisent du méthane et du protoxyde d'azote (gaz hilarant). C'est pourquoi il est de plus en plus important d'exploiter les sols dans le respect de la nature.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est un organe regroupant divers États des Nations Unies et dont la mission est d'étudier le changement climatique. Tous les cinq ans environ, le GIEC publie un rapport. Le dernier rapport a paru en 2001. Les rapports sur le climat sont une base importante de la politique climatique internationale.

Le Quatrième rapport du conseil du climat des Nations Unies est partagé en trois sections: la première partie révèle les mécanismes physiques du réchauffement de la planète et désigne les humains comme étant responsables du réchauffement mondial. La deuxième partie décrit les conséquences de l'augmentation prévue de la température. Selon le rapport, 30 % des espèces animales et végétales sont menacées d'extinction si les températures augmentent de 1,5 à 2,5 degrés. La troisième partie est consacrée aux marges de manoeuvre des individus. Un rapport de synthèse des trois volumes sera adopté à Valence au mois de novembre de cette année.

Une conférence sur le climat mondial est prévue pour décembre 2007 à Bali (Indonésie). Elle a pour but de décider des mesures appropriées sur la base de l'analyse scientifique du Quatrième rapport du GIEC.

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