Est du Tchad : le Secours Catholique-Caritas France renforce son engagement auprès des réfugiés du Darfour

Face à une crise au Darfour qui perdure, le Secours Catholique-Caritas France se mobilise avec ses partenaires du réseau Caritas afin d'améliorer les conditions de vie des populations réfugiées dans l'Est du Tchad et des villages locaux affectés par leur présence. Un nouveau programme, à destination de plus de 56 000 bénéficiaires, va être mis en oeuvre par le Secadev, l'une des seules ONG tchadiennes opérant dans la région, avec un triple objectif : lancer les activités agricoles à l'approche de la saison des pluies pour assurer la sécurité alimentaire, réduire les maladies liées à l'eau et à l'hygiène, et améliorer les revenus des villageois.

Le Secadev (Secours Catholique et Développement) est le partenaire privilégié du Secours Catholique-Caritas France au Tchad depuis sa création en 1983. Déjà présent sur le terrain dès l'arrivée des réfugiés du Darfour en 2003, le Secadev a été chargé par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de gérer trois des douze camps situés dans l'Est du Tchad (Farchana, Kounoungou et Milé), comprenant environ 48 000 personnes. L'engagement de l'ONG ne se limite cependant pas à l'assistance dans les camps, car la situation des populations autochtones s'est dégradée du fait de l'arrivée de milliers de réfugiés dans une région semi-désertique aux ressources naturelles rares. Le nécessaire partage de ces ressources a contribué à plonger les populations locales dans une situation de précarité et a fait naître des conflits.
Ainsi, grâce à un co-financement de la Délégation à l'Action Humanitaire du Ministère des Affaires Etrangères et à un appui de CAFOD (Caritas Angleterre), le Secours Catholique-Caritas France et son partenaire local lancent actuellement un programme d'envergure en direction de plus de 56 000 bénéficiaires dans les trois camps de réfugiés et dans 45 villages situés à proximité.

Afin de garantir la sécurité alimentaire, des distributions de semences et d'outils vont être mises en place à l'approche de la saison des pluies. Elles seront couplées avec la constitution de stocks céréaliers dans les villages environnants pour affronter la période dite de soudure avant la prochaine récolte. Par ailleurs, pour améliorer l'hygiène et réduire les risques d'épidémie, des aires d'abattage du bétail et des parcs de vaccination vont être construits, ainsi que deux laboratoires destinés à analyser l'eau et à améliorer sa qualité. Enfin, plusieurs dizaines de jeunes femmes de Guéréda et d'Adré vont bénéficier d'actions d'alphabétisation et de formations (gestion, couture, cuisine,...) qui leur permettront de créer leurs micro-entreprises et de s'assumer financièrement.

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