« TOUCHE PAS A LA REPUBLIQUE, TOUCHE PAS AU PREFET », par Ladislas Polski

Christian Estrosi veut pour Nice, et sans doute un peu pour lui-même, une mairie « à la hauteur de la cinquième ville de France ». Cela rappelle des souvenirs aux Niçois. Mais contrairement à Jacques Peyrat en son temps, le nouveau maire de Nice ne souhaite pas construire de nouveau bâtiment.
Non, il souhaite déloger le préfet des Alpes Maritimes.
Rien que cela !
En annonçant sa volonté de transformer le palais préfectoral en mairie de Nice, Christian Estrosi affiche une forme de mépris pour l’autorité préfectorale.
Cette manière désinvolte de traiter le représentant de l’Etat dans notre département n’est pas acceptable : le préfet mérite davantage de considération.
Il est certain que l’édifice concerné, magnifiquement situé dans le Vieux Nice et actuellement surtout employé pour des réceptions officielles, mérite une utilisation plus large, au service de l’ensemble des citoyens du département.
Mais pourquoi laisser accaparer par la mairie de Nice le palais préfectoral des Alpes Maritimes?
Bien sûr, ce palais fut aussi, à l’époque du Comté de Nice, la résidence des ducs de Savoie devenus rois de Piémont-Sardaigne, dont il a hérité son surnom de « palais sarde ».
Aujourd’hui, Christian Estrosi, maire de Nice, président de la nouvelle Communauté Urbaine et président du Conseil général, qui met en avant son amitié avec le président Sarkozy, semble croire qu’il a tous les droits.
Mais l’époque féodale du Comté, des ducs et des rois est passée.
Le représentant de l’Etat dans les Alpes Maritimes, c’est le préfet.
Assurément, les républicains de tous bords voient d’un mauvais oeil qu’on somme le Préfet d’aller se reloger ailleurs !

Ladislas POLSKI
Président départemental
du MRC
Conseiller municipal de La Trinité

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