Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, et Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, avaient signé, le 17 décembre 2009, un accord électoral pour les élections régionales. Dans les Alpes-Maritimes, cet accord garantissait, « au 1er comme au 2e tour », la 11e place à un candidat PRG, en l’occurrence moi-même. Patrick Mennucci, le directeur de campagne de Michel Vauzelle, s’était fort logiquement engagé, la main sur le cœur, à respecter ce document… Pourtant, comme chacun pourra le constater, aucun des trois candidats PRG présents au premier tour ne figurent sur la nouvelle liste de Michel Vauzelle - qui comprend trente places - dans les Alpes-Maritimes. Le PS n’a donc pas seulement rayé mon nom mais éradiqué tout un parti. J’observe, en outre, sur la liste du 06, que le PS a accueilli de nombreux candidats – y compris socialistes - habitant dans d’autres départements. Gageons que ces touristes électoraux ne mettront pas souvent les pieds dans les Alpes-Maritimes ! Il est évident que cette scandaleuse manœuvre, à cinq jours du second tour, n’empêchera pas la victoire du président du conseil régional sortant… Le rejet de la politique de Nicolas Sarkozy est tel que la majorité des électeurs votera à gauche les yeux fermés. Par contre, cela risque de porter durablement atteinte à sa crédibilité, auprès de ses partenaires, d’une part, et auprès des électeurs, d’autre part. Comment celui qui a exalté la Fraternité pendant toute sa campagne peut, sans rougir, piétiner aujourd’hui ses alliés de la première heure qui se sont dévoués corps et âme pendant plus de deux mois (je suis moi-même intervenu à douze meetings politiques et les radicaux de gauche ont distribué des milliers de tracts dans tout le département) ? Comment les électeurs de dimanche prochain pourraient croire au respect des promesses électorales émanant de quelqu’un qui refuse d’appliquer un accord écrit ? Comment de simples citoyens pourraient faire confiance à celui qui n’hésite pas à trahir ses plus fidèles amis ? D’autant plus que Michel Vauzelle allant entamer son dernier mandat, il n’aura même plus besoin de chercher à satisfaire de futurs électeurs. Bref, il va pouvoir se faire plaisir sans avoir de comptes à rendre. Sans doute, ma réputation d’être un électron libre, un homme qui maîtrise ses dossiers, ne faisait pas de moi le bon petit soldat attendu. Mes fonctions de responsable local d’Anticor, association nationale de lutte contre la corruption, n’ont certainement pas dû jouer en ma faveur… Aurait-on peur que je sois trop rigoureux, trop curieux, trop honnête ? Aujourd’hui, je veux juste m’adresser aux radicaux de gauche des Alpes-Maritimes, à mes amis, à tous ceux qui ont participé à mes côté à notre campagne, à tous ceux qui m’ont soutenu et, plus globalement, à tous ceux qui ont espéré que les valeurs que je défend inlassablement, mon envie de faire de la politique autrement, mon obsession du respect d’une éthique politique, puissent avoir une petite place dans ces élections régionales. À tous, je veux juste vous demander pardon. Pardon des efforts que vous avez fournis à mes côtés. Pardon des espoirs que vous avez mis dans ma candidature. L’ayant été moi-même, je vous ai abusé. Michel Vauzelle et ses sbires ne sont pas des personnages estimables. Pour le second tour, je vais être très clair. J’appelle chacun à accomplir son devoir de citoyen : l’abstention, comme le vote blanc ou nul, ne servent à rien. Être citoyen, c’est choisir ! Je ne voterai pas pour Michel Vauzelle et je demande à tous ceux qui partagent mes valeurs, mes combats et mes idées, de m’imiter. Aucune voix ne doit encourager la trahison. Jean-Christophe Picard Président départemental du PRG |
COMMUNIQUE de M. Jean-Christophe Picard (PRG) : Michel Vauzelle est un traitre
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