Mme Nicole GUEDJ, ancien Secrétaire d’Etat aux droits des victimes et Président de la Fondation Casques Rouges appelle à la création d’une « force internationale humanitaire de réaction rapide » de l’ONU : les CASQUES ROUGES. Face à l’ampleur de la catastrophe en Haïti, la communauté internationale a échoué. Et ce ne sont pourtant pas les moyens qui ont manqué. La preuve est faite, c’est à nouveau la désorganisation des secours et l’absence totale de coordination entre les différents acteurs, toutefois volontaires, qui ont rendu la situation locale encore plus chaotique. Selon Nicole GUEDJ : « Nous pouvions croire les leçons du Tsunami ou de Katrina tirées, que l’intervention des équipes de secours en Haïti serait rigoureusement organisée et coordonnée. Mais encore une fois, il a manqué un « chef d’orchestre » dans l’urgence et ce sont les milliers de victimes haïtiennes qui en ont payé le plus lourd tribu. Nous le savons bien, 72 heures après une catastrophe, les secouristes sont plus occupés à compter les morts qu’à sauver des vies ». La prise de conscience collective a brutalement frappé les esprits et les propositions commencent à voir le jour, Arno Klarsfeld avec l’idée d’une « légion humanitaire européenne » et Hermann Van Rompuy, Président de l'Union européenne, celle d’une « force européenne humanitaire ». S’il convient de saluer ces démarches, elles ne semblent pas pour autant s’inscrire à l’échelle adéquate. Selon Nicole GUEDJ : « Seule l’ONU a la légitimité nécessaire pour intervenir sur n’importe quel théâtre de catastrophe et coordonner l’action des équipes gouvernementales et non gouvernementales. L’action humanitaire doit entrer dans une nouvelle ère. Ce sont les Nations Unies qui pourront opérer ce changement et instaurer un nouveau mode de gouvernance humanitaire ». Depuis plus de 10 ans, l’ancienne Secrétaire d’Etat aux droits des victimes plaide pour la création de frères humanitaires des Casques Bleus. Cette organisation de secours 100% humanitaire serait dotée d’un Etat major renforcé, chargé d’anticiper les risques, d’identifier les besoins et de mutualiser les ressources humaines et matérielles existantes ; de centres régionaux basés sur chaque continent, prêts à intervenir dans l’urgence ; d’une force opérationnelle d’appoint, mobilisable à tout moment, pour coordonner l’action des équipes de secours déployées dans l’urgence. Selon Nicole Guedj : « En 2004, après le Tsunami, alors que j’étais Secrétaire d’Etat aux droits des victimes, la France a proposé la création de Casques Rouges à l’ONU. Kofi Annan en avait accepté le principe et nous aurions du être prêt à réagir efficacement en Haïti. Mais une fois la crise passée, la pression médiatique retombée, plus personne ne se soucie des centaines de milliers de victimes des catastrophes naturelles. Jusqu’aux prochaines secousses ». |
Vers une force humanitaire internationale ?
Publié par NeM le 21.1.10
Thèmes : International
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