Martine Gasquet-Daugreilh, responsable du Centre Universitaire Méditerranéen ne s’attendait pas à un tel succès hier soir à la sortie du premier rendez-vous mensuel : "la philo décode l’actualité" où le philosophe-écrivain Daniel Lance recevait le professeur Florence Quinche –spécialiste en éthique- sur le thème : « violences virtuelles, violences réelles ? » La cible : les jeux vidéo au contenu de plus en plus violent où l’enfant et l’adolescent se réfugient dans un monde de plus en plus attrayant tant les qualités des images virtuelles peuvent se confondre avec celles de la réalité. Jeux de rôles, jeux d’aventures, jeux de guerre au contenu douteux sur le plan éthique et moral (scènes de viols, de tortures, d’humiliations…) ont remplacé nos petites voitures et nos soldats de plomb, nous rappelant au passage que le monde dans lequel nous vivons n’est pas celui des Bisounours… Si pour la grande majorité des utilisateurs de ces jeux la violence n’est pas ressentie aussi fortement qu’à travers les images des magazines d’actualités, des journaux télévisés ou de certains films, il parait difficile aujourd’hui de savoir si la répétition des scènes violentes, combinées au monde de l’avatar, peuvent influencer et prédisposer l’enfant à l’agressivité. Si devenir virtuellement un serial killer, un GI ou un terroriste d’Al-Qaïda est aujourd’hui un jeu d’enfant, notre société est en droit de s’interroger sur le bien fondé de cette violence, comme élément majeur des jeux vidéo, et si celle-ci ne prédispose pas l’utilisateur à un instinct agressif ou meurtrier. Sens de la vie, conception du bien et du mal, Daniel Lance et Florence Quinche étaient hier à la recherche de la vérité en nous laissant le soin de penser et de méditer sur la philosophie de l’esprit à venir de nos jeunes « têtes blondes »…
Williams Vanseveren-Garnier
|
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire