Antilles : réponse de l'Etat concernant les pollutions aux pesticides

Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Christian ESTROSI, se déclare pleinement conscient des inquiétudes des populations de la Martinique et de la Guadeloupe, consécutives à la réalisation de certaines expertises sur l'utilisation des pesticides.

Toutefois, il tient à préciser que ces expertises demandent à être vérifiées scientifiquement sur la base d'analyses sérieuses déjà en cours.

Il est d'ailleurs tout à fait favorable à la demande de création d'une commission d'enquête formulée par M. Victorin LUREL, Secrétaire national à l'Outre-mer au parti socialiste et député de la Guadeloupe, et dont les travaux contribueront à évaluer la réalité des risques.

Si les faits relatifs à l'utilisation des pesticides sont avérés, les conséquences en sont controversées. L'Etat n'a rien à cacher sur ce dossier. Il le gère dans la plus grande transparence et prendra les décisions adéquates afin de ne pas exposer les populations à des risques sur leur santé.

Christian ESTROSI se rendra aux Antilles mercredi afin d'apporter des éléments tendant à rendre compte aux populations de l'état d'avancement des mesures et des travaux déjà initiés. Il témoignera son soutien aux antillaises et antillais dont il comprend parfaitement les craintes. Le Secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer est tout à fait conscient du désarroi que chacun peut ressentir lorsque ses terres sont touchées.

Christian ESTROSI tient à les rassurer. Dès qu'il a pris ses fonctions rue Oudinot, il a immédiatement demandé aux préfets de faire appliquer, avec une rigueur accrue, le principe de précaution quant à l'utilisation des pesticides. Il les a également chargés de continuer à animer les groupes de travail locaux associant l'ensemble des acteurs concernés.

Christina ESTROSI rappelle que depuis plusieurs années de très nombreux travaux ont été menés par l'Etat pour:

- préciser le risque sanitaire encouru par les populations exposées au risque
- préciser la cartographie des sols pollués et les risques de transfert entre les sols et les plantes ainsi que les animaux
- identifier des limites maximales résiduelles admissibles dans les plantes et les animaux compte tenu des habitudes alimentaires des martiniquais et des guadeloupéens. Le principe de précaution a été pleinement appliqué avec la destruction depuis 2002 des productions agricoles dès lors que le chlordécone était détecté dans un lot.

De plus, des limites maximales de résidus ont été fixés dès la mise en évidence du problème, il y a déjà plusieurs années. Ces mesures ont permis de gérer la crise en appliquant le principe de précaution. Il est toujours possible de faire mieux. C'est pourquoi, suite aux travaux de l'Agence Française pour la Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) et en liaison avec la Commission européenne, des limites plus basses ont été proposées par le Gouvernement français.

Le Secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer se dit déterminé à tout mettre en oeuvre pour faire la lumière sur les risques qui pourraient exister, et pour accompagner les populations, dont il partage l'émotion.

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